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Concert Eglise St Roch - Un concert d'exception...

Construite à l'emplacement d'une petite chapelle du XVIème siècle dédiée à Sainte Suzanne, l'église Saint-Roch est l'une des plus vastes de Paris.
Longue de 126 mètres, elle est fidèle au schéma médiéval.
Louis XIV a posé la première pierre en 1653, en la présence de sa mère Anne d'Autriche.
Jacques Lemercier, l'architecte de la Sorbonne, a dessiné les plans. La construction a été interrompue en 1660, Jules Hardouin-Mansart reprendra la direction du chantier en 1701. Une nouvelle fois interrompus, les travaux reprendront en 1719 grâce à un don du banquier Law, pour se terminer en 1722.
Jean-Baptiste Marduel, curé de la paroisse entre 1750 et 1770, l'a dotée d'un décor composé de peintures et de sculptures. Il fît appel à quelques-uns des meilleurs artistes de son temps, parmi lesquels Falconet, Pierre Vien, Doyen et Boullée.
Les Anges musiciens de la tribune d'orgue (1740) sont de Claude Françin. On y voit un ange assis jouant de la musette baroque…
Aujourd'hui, on y donne désormais de nombreux concerts, tous classiques, grâce à l'association "Les Heures Musicales de Saint-Roch".
Mais en ce dimanche 23 janvier 2011, c'est la Cabrette qui était mise à l'honneur grâce à un concert organisé conjointement par l'association Cabrettes et Cabrettaïres, la Bourrée de Paris et la Ligue Auvergnate et du Massif Central.
Dans l'église où plus d'un millier de personnes s'étaient rassemblées, chacun a retenu son souffle de la première à la dernière seconde. Pendant deux heures, on s'est laissé emporter par les différents morceaux proposés. Les six tableaux d'un programme diversifié, présentés par Béatrice Boissonnade, ont abordé la musique sacrée en passant par la musique des troubadours et les chants en langue d'Oc.
Dans ce lieu où l'acoustique est exceptionnelle, la qualité des musiciens de Cabrettes et Cabrettaïres et des choristes de la Bourrée de Paris a laissé flotter une émotion rare frôlant le recueillement ; la musique est une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie, elle touche à une forme de divin…
Des nombreuses personnalités étaient présentes : Raymond Trébuchon, Président de la Ligue Auvergnate et du Massif Central, Jean-François Legaret Maire du 1er arrondissement, Jean Mathieu Président de la fédération des amicales du Cantal, Maurice Solignac Président d'Honneur de la fédération des amicales Aveyronnaises, Roger Vidal Président de la Veillée d'Auvergne, etc.
Le premier tableau est un miracle de légèreté, d’élégance et d’équilibre.
L'Aria de Bach joué par Victor et Vincent Laroussinie et la prestation de l'accordéon chromatique solo de Victor et Vincent Laroussinie sont époustouflantes et suivent le fil du discours entamé par les chants de la Bourrée de Paris : C'est le jour de la Noël, Vierges des Montagnes et Pater Noster.
Les deuxième et troisième tableaux sont sublimés par la mélancolie des chants a capella et solistes dont les solos envoûtant semblent ouvrir une lucarne sur la profondeur de l’âme.
La vielle de Béatrice Boissonnade, les Cabrettes de Jacques Rouvellat, Xavier Hoiret et Aurélien Vadier, l'accordéon de Léa Bouyssou et d'Arnaud Rouvellat et le clavier de Miche Pomier, tour à tour, semblent porter un discours d’une richesse merveilleuse qui remue jusqu’au tréfonds des entrailles.
Les quatrième et cinquième tableau s’intitulent Chants de Troubadours et Chants en langue d'Oc.
Les chœurs de la Bourrée de Paris chantent six classiques dont La Saint Jean, Les Efonts de St Genietz et Les Esclops. Dans cette partie, les Cabrettes et ses bourrées d'antan ont la part belle.
Le sixième et dernier tableau est consacré à la musique d'ensemble. Trois titres sont interprétés avec brio et un grand professionnalisme par Béatrice et Manon Boissonnade
et Julie Laroussinie à la Vielle, Hélène Marginier, Jean-Pierre Valadier, Arnaud Rouvellat et Vincent Laroussinie à l'accordéon, Xavier Rousseau, Olivier Rouvellat et Victor Laroussinie à la Cabrette ; des pièces, mises au "goût du jour" sans pour autant en trahir l'esprit, qui souleva une grande émotion et le plus vif enthousiasme du public.
Les notes s’entrechoquent et sautillent avec grâce, les allers-retours effrénés surgissent pour mieux nous envoûter. L’ensemble allie performance technique dans la rapidité d’exécution avec beauté et perfection sonore.
Ce lyrisme folklorique ou cette ballade populaire nous rend d’humeur flâneuse et d’une imagination fertile, le bien être s’empare de nous.
Ce concert d'exception s'est achevé avec le chant du "Pays Natal" repris par toute l'assemblée. Cabrettes et Cabrettaïres et la Bourrée de Paris ont, par leur talent, séduit les spectateurs qui leur ont réservé une belle ovation.

Un concert qui laissera des souvenirs impérissables !