La cabrette
Le 7 juillet 2018, par décision du ministère de la Culture, la pratique de la cabrette, ou musette, a été incluse à l'Inventaire national du Patrimoine culturel immatériel de la France. | ||
FICHE D'INVENTAIRE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL La cabrette ou musette Identification : Localisation : Auvergne-Rhône Alpes / Occitanie / Nouvelle-Aquitaine / Île-de-France et plus largement en Europe. Départements principaux : Indexation : musiques, chants, danses, Auvergne, Rouergue, Aubrac, cabrette, musette.
I. IDENTIFICATION DE L’ÉLÉMENT I.1. Nom de l'élément
I.2. Type d'élément selon la classification Unesco I.3. Communauté(s), groupe(s) associé(s) à l'élément De nombreux praticiens (plus d'un millier) appelés « Cabrettaïres » jouent pour la plupart dans des orchestres, groupes folkloriques et de musiques actuelles ou au sein d'associations qui mettent en place des structures pour rassembler tous les musiciens sans aucune distinction désirant ensemble, acquérir, partager et faire revivre le vaste patrimoine musical de notre musique traditionnelle auvergnate. Il existe une quinzaine de facteurs de cabrette. Une vingtaine d'enseignants actifs, diplômés d'État, exercent dans les conservatoires et associations. Enfin, on dénombre une vingtaine de stages organisés par différentes associations, dans l'année, en France. FAMDT : L'AMTA : Cabrettes et Cabrettaïres : Entre 1942 et 1956, quand on voulait apprendre à jouer de la Cabrette, on se posait deux questions : où trouver un instrument ? Où trouver un professeur ? Seulement voilà, il n'y a pas de professeur et il est difficile, sinon impossible, de se procurer une Cabrette ; la plupart des grands fabricants ont disparu et peu d'artisans en confectionnent, même en Auvergne. Un jour, sous l'impulsion de Jacques Berthier, des jeunes musiciens se réunissent pour jouer de la Cabrette et partager leurs connaissances : Jean-Louis Fournier, Roger Aldebert, Christian Boissonnade, Marcel Marginier et Jo Ayrignac. Le 23 avril 1956, l'association "Cabrettes et Cabrettaïres" est créée. Jacques Berthier en est le président. Leur dessein commun est d'œuvrer pour la sauvegarde et l'illustration de notre précieux patrimoine instrumental, former de jeunes musiciens et relancer la fabrication de la Cabrette. 2 rue Achille-Luchaire L’association Cabrettes et Cabrettaïres a toujours pour mission de favoriser l'essor et la sauvegarde d’un précieux patrimoine instrumental. Elle regroupe plus de 300 sociétaires en France et dans le monde. L'association s'est structurée autour de quatre pôles d'activités : l'enseignement, la fabrication, la promotion et les publications, qui garantissent la pérennité du patrimoine instrumental du massif Central. Elle joue un rôle moteur, en favorisant le développement de la cabrette et de la musique traditionnelle auvergnate, mais aussi d'un nouveau répertoire et de créations récentes. Elle élargit également son champ d’action en encourageant la coopération avec d’autres associations par le biais de nombreux événements, rencontres et projets en région parisienne et en province. La pratique de la cabrette représente aujourd’hui : • près d'un millier de sonneurs réguliers, dont 300 adhérents à l'association Cabrettes et Cabrettaïres ; I.4. Localisation physique de l’élément I.5. images/La-Cabrette/Description de l'élément Le Cabrettaïre joue le plus souvent assis, rappelant sa fonction prioritairement dévolue à la danse. Jean Bergheaud portait des chaussures spéciales, à semelles de bois, pour jouer ses bourrées : encore plus de bruit, plus de son, plus de brillance. Aujourd'hui, certains Cabrettaïres mettent une planche en bois sous les pieds pour battre la mesure. De nos jours, elle continue à animer les bals et noces, accompagne les groupes folkloriques et participe pleinement à l’expression musicale auvergnate, y compris dans les musiques actuelles. Sa pratique est aussi portée au plus haut niveau grâce à un enseignement de qualité. La cabrette a longtemps été la seule cornemuse jouée par des femmes. Quatorze Cabrettaïres sont aujourd'hui lauréats du concours international de Cabrette de Paris, créé en 1961. La cabrette est aujourd'hui présente dans tous les actes de la vie. Elle continue à animer les bals et noces, accompagne la trentaine de groupes folkloriques en France et participe pleinement à l’expression musicale auvergnate, y compris dans les musiques actuelles. Tous les week-end, de septembre à mai, elle joue dans les banquets des amicales parisiennes et d'Ile de France pour faire danser. Des rencontres musicales sont organisées tous les mois dans les caves des brasseries parisiennes. En Auvergne et en Occitanie, dans le but de créer un enseignement régulier des musiques traditionnelles d'Auvergne de qualité, des musiciens amateurs, adultes et jeunes enfants se sont regroupés en créant des associations. Aujourd'hui, on dénombre une vingtaine d'associations comme LES BRAYAUDS qui depuis 1997 est reconnue comme Centre Départemental des Musiques et Danses Traditionnelles du Puy-de-Dôme, ACAMPAR sur le bassin d'Aurillac, ATI ME CARE en Argences en Aubrac, LES ENFANTS DU TRAD en châtaigneraie Cantalienne, CABRETTES ET AACORDEONS DES BURONS DE PAILHEROL, LES AMIS DE LA MUSIQUE sous la houlette de Pierre Ladonne à Thérondels, etc.) Plus récemment, en juin 2016, dans le cadre des fêtes félibréennes et méridionales annuelles organisée à Sceaux, la cabrette était présente au travers d'un spectacle qui a réunit près de 600 personnes. Mais quel rapport avec la Cabrette, me direz-vous ? Eh bien, la Cabrette est la figure emblématique de l'Auvergne, un symbole enraciné dans son histoire aussi, il y a 121 ans, lorsque le Félibrige arrive en Haute-Auvergne avec Arsène Vernemouze, celui-ci crée une revue félibréenne en lui donnant le nom : "Lo Cobrteto" (La Cabrette). Le premier numéro est sorti en 1895 à 7000 exemplaires illustré avec le fameux Félix Tourdes célèbre peintre auvergnat, né à Aurillac (1855-1920). Cette revue félibréenne a connu plusieurs périodes d'Arsène Vernemouze à Michel Bonnet, président actuel, en passant par Henri Dommèrgues et Jean Fay. La cabrette est aujourd'hui aussi présente dans des lieux prestigieux comme l'Olympia ou la Cigale lors des premières parties de spectacles comme Los Collegas ou Sylvie Pullès par exemple. Dans les colonnes du Parisien on pouvait lire en août 2010: "Laguiole. La raison d'être de cette commune ne se limite pas qu'au couteau ! La preuve avec son Festival de cabrette et d'accordéon, qui, depuis treize ans, permet, grâce aux meilleurs groupes folkloriques de la région, de découvrir les subtilités de la cabrette, la « cornemuse du Rouergue », et du « piano à bretelles » diatonique ou chromatique. Et de s'initier aux pas, parfois subtils, des bourrée, polka, valse et autre mazurka." Le 10 juin 2017 à l’opéra de Clermont-Ferrand et le 17 novembre 2017 à Gerzat a été présenté un concerto pour cabrette et cordes avec l'Orchestre d'Auvergne fruit d’une collaboration entre l’AMTA, l’orchestre d’Auvergne et le compositeur Thierry Pécou. La cabrette a aussi sa place dans les festivals comme les Rencontres Internationales de Luthiers et Maîtres Sonneurs de Saint-Chartier ou le "Festival de musiques trad" à Lempdes dans le Puy de Dôme ou encore au festival des cornemuses en Irlande... Prochainement, l’Aubrac sera la race à l’honneur du prochain salon international de l’agriculture. Un espace "Territoire de l’Aubrac", porté par le Projet de Parc Naturel Régional de l’Aubrac, sera présent. L’objectif de ce stand « Territoire Aubrac » sera de valoriser le territoire dans son ensemble, en mettant à l’honneur ceux qui le font vivre. Des animations thématiques sur les savoir-faire de l’Aubrac viendront ponctuer les 10 journées du salon. Celles-ci permettront de valoriser des thèmes variés comme l’art et le patrimoine culturel de l’Aubrac où la journée du samedi 3 mars 2017 sera consacrée à la cabrette. Au programme une conférence sur la cabrette, la présentation de l'instrument avec les différentes étapes de sa fabrication, des démonstrations de danses folkloriques et la possibilité pour les enfants de s'initier à la pratique de l'instrument. Enfin, de nombreux ensembles se produisent sur tout le territoire : Orchestre d'Auvergne, tRaucatèrme, Les Musiciens de St Julien, Gergovia, Cabrettes et accordéons des Burons de Pailherols, Flor de Zinc, de nombreux duos ou trios Puech/Gournon, Arnaud et Jacques Rouvellat, Burg/ Chauzy, Pauvert/Esbelin, Trio DCA, "Torna Li", FUBU, etc. Tous les samedi soir, de septembre à mai, des orchestres accompagnés de la cabrette jouent dans les banquets des amicales parisiennes et d'Ile de France. Son répertoire est essentiellement constitué de bourrées mais aussi de marche de noces, des sorties de messe, des "regrets" (airs lents et langoureux), et tout le carnet de danses du bal musette parisien des années 1900 : valses, polkas, scottishs, mazurkas… Il s'est enrichit au fil du temps avec des joueurs-compositeurs qui le plus souvent donnaient à chaque mélodie sa filiation : la bourrée à Ranvier, la mazurka de Chanal, la valse à Bonal, etc. Aujourd'hui, une bibliothèque de près de 300 partitions de ce répertoire est en libre service, sur le site Internet de l'association Cabrettes et Cabrettaïres. Cette musique pour musiciens s’est développée comme un métalangage, un langage sonore et musical qui permet de suggérer d’autres langages, où les codes gestuels et techniques sont une écriture, et se succèdent au service non seulement de l’esthétique, mais aussi du sens : souvenir et inscription de cette mémoire dans une lignée. Plus tard, Martin Cayla, Georges Cantournet, Jean Pons, Jean Vaissade, Jean Ségurel, Pierre Roux, Gérad Delord, Robert Monédière, Antonin Troupel etc. ont composé et enregistré une multitude de mélodies. Aujourd'hui, de nombreux joueurs-compositeurs comme Pierre Ladonne, Christian Boissonnade, Christian Peschel, Didier Pauvert, Thierry Mirebeau, Victor Laroussinie, Sandrine Lagreulet, Gilles Saby, Jacques Lavergne, Arnaud Rouvellat, Guy Letur, etc. enrichissent notre patrimoine musical. Qu’il s’agisse de revisiter des airs traditionnels ou de compositions récentes, chacun des artistes conjugue connaissance et respect de ce qui l’a précédé tout en incarnant le temps présent s’inscrivant ainsi dans la continuité d’une tradition vivante. Sur tout le territoire, toutes les semaines sont organisées des rencontres musicales. L'objectif de ces rencontres musicales est de rassembler tous les musiciens sans aucune distinction désirant ensemble, acquérir, partager et faire revivre le vaste patrimoine musical de notre musique traditionnelle auvergnate. Chacun pouvant ainsi s'enrichir et enrichir les autres aussi bien au niveau répertoire, que sur le plan technique instrumental. La cabrette est désormais intégrée dans toutes les formes d'expression musicale et épouse notre temps. Elle s’offre à nouveau sur le marché de la nouveauté et des tentatives innovantes qui jusque là étaient légèrement en sommeil. Le jeu de cabrette est essentiellement soliste. C’est un jeu de cornemuse sans bourdon, monophonique, mais auquel une illusion polyphonique est ajoutée par un rappel permanent sur la fondamentale du hautbois, suggérant un effet « bourdon » remarquable. La véritable polyphonie est donnée par le jeu de pieds du Cabrettaïre, car chaque air est rythmé par un battement plus ou moins complexe, ternaire ou binaire. Le Cabrettaïre joue le plus souvent assis, rappelant sa fonction prioritairement dévolue à la danse. Jean Bergheaud portait des chaussures spéciales, à semelles de bois, pour jouer ses bourrées : encore plus de bruit, plus de son, plus de brillance. Aujourd'hui, certains Cabrettaïres mettent une planche en bois sous les pieds pour battre la mesure. De nos jours, elle continue à animer les bals et noces, accompagne les groupes folkloriques et participe pleinement à l’expression musicale auvergnate, y compris dans les musiques actuelles. Sa pratique est aussi portée au plus haut niveau grâce à un enseignement de qualité. La cabrette a longtemps été la seule cornemuse jouée par des femmes. Quatorze Cabrettaïres sont aujourd'hui lauréats du concours international de Cabrette de Paris, créé en 1961.
Éléments matériels constitutifs de la pratique : La cabrette appartient à la famille des cornemuses à anche double. La matière du sac, cuir de chèvre, a donné son nom à l'instrument tout entier.1 La cabrette se présente sous deux types, le premier plus ancien que l'autre : cabrette à bouche, récemment abandonnée, et cabrette à soufflet. L'ajout du soufflet remonte au milieu du XIXe siècle. Le terme « cabrette » lui-même semble une francisation datant du XIXe siècle, du dialectal cabro, cabreta. Au milieu de ce siècle, on employait encore le mot « chèvre » pour qualifier l'instrument ; en Aubrac jusqu'en 1910 environ, le terme « musette », utilisé à la Cour de France, prévalait et a coexisté ensuite avec celui de « cabrette » plusieurs années, pour disparaître aujourd'hui des habitudes. Mais il reste vif dans les mémoires et continue à être employé par quelques Cabrettaïres.2 La cabrette est en quelque sorte un objet de prestige pour le musicien : le sac est en peau, recouvert d’une « robe » en velours. Quant à la tête, qui relie la poche au hautbois (ou pied), elle est parfois sculptée. Le hautbois3 (ou pied), de certaines cabrettes prestigieuses fut même réalisé en ivoire, parfois richement sculpté. Offertes à l’occasion de grands événements ou commandées par des musiciens revendiquant un certain statut social, ces cabrettes en ivoire étaient conçues comme des œuvres d’art à part entière. Elles nécessitaient, en plus du travail du facteur, l’intervention de sculpteurs sur ivoire, nombreux à Paris au XIXe siècle, surtout dans le quartier de la Bastille. Les pieds de cabrette portent fréquemment une marque de fabricant. Près de soixante noms de facteurs ont été recensés sur les pieds qui sont la propriété de Cabrettaïres. La plupart de ces facteurs étaient originaires du Cantal ou de l'Aveyron et ont eu leur pleine activité à Paris de 1880 à nos jours. 1Le terme "poil de bouc" est appliqué à la cabrette en Ardèche (Nauton, 1957-1963, T. III, carte 1648, point 35) et en Aubrac, on se souvient encore de sac de cabrette à bouche formé d'une peau entière de chèvre côté poils à l'extérieur, jusqu'en 1925 environ. Carte de répartition des Cabrettaïres en Aubrac (1875-1965) 4
4 CNRS L'Aubrac Tome 5, p. 194 La poche ou le sac Le sac est en peau de chèvre recouvert d'une robe de velours frappé, le plus souvent frangé d'or. À son extrémité se trouve la tête : elle est en bois ou en ivoire, parfois sculptée en forme animale ou humaine. À l'autre extrémité, le porte-vent, relie le soufflet au sac pour alimenter celui-ci en air. Il est muni d'un clapet en cuir qui empêche l'air de s'échapper du sac. Le pied Le boîtier Le soufflet La cabrette est présente dans tous les actes de la vie. Elle est utilisée pour faire danser, animer les fêtes locales, les noces, les naissances, les enterrements, etc. Elle était pratiquée par un musicien seul ou avec un ou deux compères jouant de la vielle, du violon et aussi de l'accordéon. Autrefois, le sac se gonflait à la bouche comme la plupart des cornemuses [voir le repère 1 sur le schéma supra]. On a plutôt l’habitude de parler des artistes et de leurs instruments et d’insister sur la carrière de ces hommes et femmes qui expriment leur art. Cependant, on tend à occulter le fait que tout instrumentiste fait appel à un facteur d'instrument pour s’occuper de son outil de travail ou de loisir. La fabrication de la cabrette est une activité exclusivement artisanale. Elle exige l'assemblage de nombreuses pièces et comporte un important travail d'ébénisterie. Pour qu'esthétique rime avec acoustique, le facteur d'instruments doit posséder un sens musical développé et pratiquer l'instrument dont il s'occupe. Patience et grande habileté manuelle sont de rigueur pour fabriquer des instruments de qualité, tout comme savoir travailler différents matériaux (bois, velours, cuir, métal). La restauration requiert une importante culture musicale technique et historique. Aujourd'hui, il existe une quinzaine de facteurs de cabrette en France; on peut citer Bernard BLANC, Joseph RUOLS, Michel SEREC, Marcel NIGOU, Jean-Louis CLAVEYROLE, Nicolas ROUZIER, Marius LUGERINK, Roger SERVANT, Victor LAROUSSINIE, Jean-Pascal BERTIN, etc. Ils assurent la fabrication et le maintien de la cabrette auprès d'un millier de personnes qui la pratique. Matériaux :
II. APPRENTISSAGE ET TRANSMISSION DE L'ÉLÉMENT Anciennement, l'apprentissage s’accomplissait essentiellement par transmission orale au sein de la communauté. Aujourd'hui, l'apprentissage s'effectue aussi à l’occasion d’enseignements formels, dans les centres départementaux des musiques et danses traditionnelles (CDMDT), conservatoires, écoles de musique, associations, lors de stages, ateliers et par la pratique in vivo dans les bals et rencontres. L'introduction de la cabrette dans les conservatoires, au contact des instruments dits « nobles », a favorisé la redécouverte du répertoire baroque. Plus d'un millier de personnes pratiquent la cabrette, dont plus de 300 adhérents de l'association Cabrettes et Cabrettaïres. Ils jouent dans les bals et animent une trentaine de groupes folkloriques en France, dont une vingtaine en région parisienne, mais aussi donne des concerts ou se regroupe de façon informel pour partager et faire vivre le vaste patrimoine musical de notre musique traditionnelle auvergnate. Les enfants sont importants à la pérennité de notre mouvement, de nombreuses synergies existent entre les groupes folkloriques d'enfants5 et Cabrettes et Cabrettaïres en termes d’enseignements et de stratégie. Aussi, de nombreuses coopérations ont émaillé ces dix dernières années. Ce travail de fond a porté ses fruits puisqu'il a suscité de nombreuses vocations auprès des jeunes enfants. Une vingtaine d'enseignants actifs, diplômés d'État, exercent dans les conservatoires et associations. Enfin, on dénombre une vingtaine de stages organisés par différentes associations, dans l'année, en France. 5 Les associations "Pastres et Pastretos" et "Lou Baïlero" regroupent 120 enfants. Elles transmettent par l’apprentissage et les représentations en costumes traditionnels la culture et le folklore du Massif central au travers des chants et des danses.
III.1. Repères historiques
La musette a ses entrées dans les cours féodales et les chevaliers sont loin de la dédaigner. Ainsi Astorg d'Aurillac7 composa-t-il, lors de la première croisade de saint Louis, une poésie poignante sur la musette après la défaite de Mansourah (1250). Si elle fait danser bourrées et branles à Henri IV et Marguerite de Valois, elle rythme également la vie militaire et les soldats qui se rassemblent et marchent du même pas à la cadence donnée par les Cabrettaïres, comme ils le feront plus tard au son du clairon. La bourrée a été admise à la Cour de France et a connu les honneurs de la mode pendant une longue période. Selon la légende, lorsque François Ier alla au-devant de Catherine de Médicis, petite-nièce du pape Clément VII, qui devait épouser son fils Henri II, il passa à Clermont-Ferrand, accompagné de sa sœur, Marguerite de Navarre, et du cardinal Antoine Duprat ; une réception grandiose fut faite au roi, suivie de fastueuses réjouissances, au cours desquelles on dansa la bourrée. Les personnages ecclésiastiques formant la suite de François Ier furent scandalisés par le spectacle de cette danse et résolurent de la faire interdire par le pape. La question fut soumise au Sacré Collège. Celui-ci se disposait à excommunier la bourrée, lorsqu'un de ses juges, sans doute le cardinal Duprat, fit observer opportunément qu'on ne pouvait accuser un condamné sans l'entendre. On fit alors entrer dans la salle du consistoire un groupe de jeunes gens et jeunes filles originaires d'Auvergne, membres de la suite du cardinal-ministre, qui interprétèrent diverses figures de la bourrée. Le succès de la bourrée dans les milieux populaires ne se démentit pas non plus avec le temps, et George Sand (1804-1876), qui aimait elle-même la danser, en parle en ces termes : "Notre danse classique, souple, bien rythmée est très gracieuse dans sa simplicité.9" Dans le numéro du 1er janvier 1898, Le Magasin pittoresque, magazine hebdomadaire puis bimensuel, paru de janvier 1833 à 1938, Louis Farges raconte l'histoire d'un Cabrettaïre, Pierre Mousset qui, en 1632 à Vic-sur-Cère dans le Cantal, avait fait le pari, un soir d'été, d'aller avec sa musette faire danser les fées au Suc des Dames . George Onslow est incontestablement le plus éminent des compositeurs ayant vécu en Auvergne. Son répertoire intégrait la vielle à roue ou la musette. Né à Clermont-Ferrand (1784), il y est également décédé (1853)11. En dépit d'une renommée internationale, il resta toujours fidèle à sa ville natale, ce qui ne l'empêcha pas de fréquenter les plus illustres musiciens de son temps et d'être publié et diffusé partout en Europe par les plus grandes maisons d'édition. Son oncle, Édouard Onslow (1830-1904), peintre auvergnat, maîtrise l’art du dessin et de la peinture12. Il peint les musiciens des champs. Si la musette baroque tombe dans l'oubli après la Révolution, elle survit toutefois au travers de la cabrette. 6Gaspard de Gueidan jouant de la musette de cour en 1737 ; huile sur toile de Hyacinthe Rigaud (Musée Granet, Aix-en-Provence) - 7 Les Troubadours cantaliens, 1910, p. 562-569, par le Duc de La Salle de Rochemaure, Majoral du Félibrige - 8 Mémoires de Fléchier sur les Grands-Jours d'Auvergne en 1665 par Mme Sainte-Beuve de l'académie française - 9Le Meunier d'Angibault (1845) Georges Sand - 10 Le MAGAZIN PITTORESQUE était un magazine hebdomadaire puis bimensuel paru de janvier 1833 à 1938 - 11 Edouard Onslow Jean-Claude ROC (Clermont-Ferrand, 1784-ibid., 1853) - 12 Un, Deux… Quatre éditions, 2004 ouvr. coll., Édouard Onslow, un peintre en Auvergne au XIXe siècle, Le style musette La Cabrette est essentiellement un instrument de soliste. Son jeu est l'un des plus compliqués, mais des plus captivants, qui soit en France. Plusieurs générations de musiciens ont développé sur cette cornemuse une technique et un style très particulier, difficilement transposables à un autre genre de cornemuse. Au début du XXe siècle, les Auvergnats sont plusieurs centaines de milliers à se regrouper dans divers quartiers de Paris. C'est là que naquirent les bals musettes. La cabrette est très populaire dans le milieu auvergnat de Paris, de la fin du XIXe siècle au début du XXe, avant d'être supplantée par l'accordéon. C'est à cette époque, alors que Paris est en plein essor économique, que les bals musettes connaissent une grande popularité . Le style musette est né d'un paradoxe : de nos jours, il évoque avant tout l'accordéon, alors qu'il doit son nom à l'instrument qu’est la musette. L'expression « bal musette », elle, apparaît vers 1850 et désignait l'endroit où se produisaient les joueurs de musette, ou cabrette. Dès le XIXe siècle, des cafés parisiens sont animés par des Cabrettaïres auvergnats, venus implanter dans la capitale des brasseries et des « cafés bois charbons ». Le style musette est issu de la rencontre de ces immigrés auvergnats avec les immigrés italiens, qui s'installent dans les mêmes quartiers (XIe, XIIe, XIXe et XXe arrondissements de Paris). Les affinités des Auvergnats et des Limousins avec les Transalpins semblent trouver leur source dans une proximité linguistique, leurs langues régionales étant mutuellement compréhensibles. Les Italiens commencent à collaborer avec les joueurs de musette dès 188013. L'histoire du musette est jalonnée de rencontres et de personnages emblématiques dont l'importance varie en fonction des sources. La rencontre entre Antoine Bouscatel et Charles Péguri en 1904 apparaît presque systématiquement comme le symbole de l'avènement du style musette. Antoine Bouscatel, originaire de Lacelle (Cantal), est joueur de musette et vient à Paris prendre la gérance d'un café rue de Lappe. Charles Péguri14 fabrique des accordéons et invente le bandonéon chromatique : un bandonéon produisant les mêmes notes en ouvrant et en tirant le soufflet, avec des claviers adaptés au jeu des accordéonistes. Pionnier de l’enregistrement phonographique, après sa rencontre avec Bouscatel, il se met à jouer avec lui dans son café. D'autres considèrent que c'est l'accordéoniste Émile Vacher (1883-1969) qui mérite le titre d'inventeur du musette. Ferrailleur, il vient à Paris ouvrir en 1908 une salle de danse avec ses parents, le « bal de la Montagne Sainte-Geneviève », et, en 1938, une guinguette à Nogent-sur-Marne, le « Modern Casino », qu'il fermera à cause de la guerre. Il exerce ses talents de musicien dans les bals de Paris. Au couple accordéon-cabrette, il ajoute une grosse caisse, qu'il remplace plus tard par une harpe. Grand compositeur, on lui doit notamment Les Triolets et Reine de musette, mais aussi beaucoup de morceaux portant le nom des chevaux qu'il jouait aux courses : Gracieusette, Auteuil-Longchamp... Il finira dans la misère. Enfin, le dernier personnage indissociable du musette est sans conteste Jo Privat, d’ascendance auvergnate du côté de son père et piémontaise du côté de sa mère. Jo Privat fit ses premières armes à 9 ans sur un petit accordéon. Par la suite, sa grand-mère, qui avait gagné à la loterie nationale, lui offrit un bel instrument. Il débuta comme garçon maçon avec son père, mais constata vite qu'il gagnait mieux sa vie en jouant dans les cours et les restaurants. Sa tante tenait une maison de tolérance, dont un client assidu était Émile Vacher. Plus tard, il devint à son tour animateur de ces bals : « On jouait vingt-cinq danses à l'heure, il fallait pétroler ! ». Né dans un « quartier de voyous » (Ménilmontant), il aimait se produire dans l'ambiance chaude des bals musette de Nogent-sur-Marne et de la rue de Lappe, qui battait les records en nombre de bistrots et de bals. C'est de son lien étroit avec le « Balajo », créé en 1935, qu'on le croit souvent à l'origine du nom de ce bal musette de la rue de Lappe. 13LE FIGARO SUPPLEMENT LITTERAIRE Samedi 25 octobre 1890 - 14Accordéon & Accordéonistes À la découverte des bals musette de Paris, Philippe Krüm - 15Accordéon & Accordéonistes À la découverte des bals musette de Paris, Philippe Krüm La création d'un bal musette à Paris La Cabrette organisera de nombreuses réunions de ses membres à la salle Chanal et défendra leurs intérêts contre certains patrons de bals musette, qui commencent à recruter des accordéonistes d'origine italienne. Le journal L'Auvergnat de Paris se fera amplement l'écho de la querelle opposant les tenanciers et les Cabrettaïres et prendra parti pour ces derniers. Dès l'origine, Chanal est nommé secrétaire adjoint de La Cabrette, mais démissionne en 1896. Il considère sans doute que cette fonction est incompatible avec son intention de devenir lui-même patron de bal. Le bal musette auvergnat Léon Chanal n'a pas coupé les ponts avec La Cabrette. Au contraire, il participe activement aux banquets annuels de l'association et ne manque pas une occasion de se montrer en compagnie de ses confrères et amis musiciens. Ainsi, en février 1901, a lieu chez Chanal une audition de musette organisée par Gabriel Ranvier, considéré par la colonie auvergnate comme le roi des Cabrettaïres, avec la participation de nombreux musiciens. Le mois suivant, Léon Chanal accepte de prendre le poste de vice-président de La Cabrette, en remplacement de Gabriel Ranvier. Les rapports entre patrons de bals et musiciens sont beaucoup moins tendus. Progressivement, les propriétaires de bals viennent aux banquets de La Cabrette, prouvant ainsi leur désir de conciliation. En novembre 1903, Léon Chanal ajoute à son commerce un hôtel confortable et, le même mois, le bal est autorisé à ouvrir uniquement en matinée, les dimanches et jours de fête (les bals en matinée se déroulent l'après-midi). En mars 1919, au cours d'une réunion chez Jean Gailhac, les patrons de bals musette furent informés de l'accord du ministère de l'Intérieur à la réouverture des bals fermés depuis 1914. 16Marquis de Rochegude, Guide pratique à travers le Vieux Paris - 171905 - André WARNOD, les Bals de Paris, édit. G. Crès & Cie, 1922. Le bal musette parisien Peu à peu, comme dans la plupart des bals auvergnats, la musique traditionnelle laisse la place à d'autres rythmes. Cédant à l'engouement général pour les danses à la mode, les Gailhac vont attirer une clientèle populaire typiquement parisienne. Pour marquer cette évolution, les propriétaires rebaptisent leur bal « Le Tango18» . Ils n'échappent pas aux inconvénients de la diversification de la clientèle. Les querelles sont fréquentes. Mais les différends entre danseurs et les manquements à l'éthique se règlent généralement à l'extérieur. De nombreux accordéonistes se sont produits au Tango au cours de cette grande époque du musette : Robert Garnero, André Bastien Tiramani, Paul Chalier, Augusto Baldi, Marcel Fréber, Tony Meler, Tony Jacques, etc. Louis Bonnet est un homme à la force de travail sans commune mesure : outre la rédaction, il arpente Paris, à pied d'abord, puis en fiacre, collectant des abonnements et participant activement à toute la vie de la communauté auvergnate. Louis Bonnet est né à Aurillac en 1856 d'un père journaliste imprimeur. Le 14 juillet 1882, à l'âge de 26 ans, il publia le premier numéro de l'hebdomadaire L'Auvergnat de Paris, journal des émigrants du Centre, encouragé seulement par quelques amis, dont Jules Vallès. Ce journal fut le point d'ancrage et en même temps la caisse de résonance de tout le « mouvement auvergnat ». Il rendait compte de leurs activités et leur donnait des nouvelles du pays grâce à son réseau de correspondants, qui s'étendit progressivement à toutes les communes des sept départements du massif Central (Aveyron, Cantal, Corrèze, Haute-Loire, Lot, Lozère et Puy-de-Dôme). À l'automne 188619, il crée la Ligue Auvergnate . Elle se proposait de regrouper tous les enfants du pays, quelles que soient leurs opinions ou leurs tendances, et s'interdisait donc toute discussion politique ou religieuse. Il voulait rassembler l'ensemble des Auvergnats de Paris, afin de défendre les intérêts de la colonie dans tous les domaines. Les Musettes est un joyeux titre d'une chambre syndicale qui regroupait tous les patrons de bals musette du département de la Seine. Le siège social est situé dans un dancing populaire dirigé par Raymond Detheil, 47 rue Frémicourt. Le président est Antoine Bouscatel20. Elle a pour but principal la lutte contre les exagérations commises par la Société des droits d'auteurs. Elle réclame le droit de vivre, sans être injustement suspecté par les services de police. Le trésorier, Martin Cayla, crée Les Musettes, petit journal qu'il fait adopter par les patrons de bal. En 1923, Martin Cayla crée la Société amicale des Cabrettaïres, des viellistes et accordéonistes du massif Central. En 1946, elle recense quarante-trois Cabrettaïres. Il regroupe les musiciens auvergnats de la capitale en une véritable agence, chargée de couvrir les nombreux banquets quotidiens. 18Les Jetons de Bal 1830-1940 LARICHE Lucien - 19Le Figaro supplément littéraire samedi 25 octobre 1890 - 20"Bouscatel Le roman d'un Cabrettaïre" suivi de " Vie des Cabrettaïres d'Auvergne" et "Créateurs des Bals Musette" à Paris RICROS André - 21Les mémoires de Martin Cayla : Premier éditeur de musiques auvergnates à Paris Martin CAYLA et André RICROS Les années Cinquante Les heures sombres arrivèrent : les joueurs de cabrette devinrent une espèce en voie de disparition. Leur instrument, moins capable de s'adapter aux rythmes nouveaux, paraissait de plus en plus anachronique, comparé à l'accordéon. Après cette délicate traversée du désert, l'année 1956, grâce à quelques Cabrettaïres dynamiques, voit le début d'une renaissance avec l'association Cabrettes et Cabrettaïres. Sous l'impulsion de Jacques Berthier, des jeunes musiciens se réunissent pour jouer de la cabrette et partager leurs connaissances. Le 23 avril 1956, l'association Cabrettes et Cabrettaïres est créée. Jacques Berthier en est le président. Son dessein est d'œuvrer pour la sauvegarde et l'illustration d’un précieux patrimoine instrumental, former de jeunes musiciens et relancer la fabrication de la cabrette. 22Le Mouvement Folk en France (1964-1981) Valérie Rouvière Maîtrise d’Histoire culturelle contemporaine. III.2. Les récits liés à la pratique et à la tradition IV. VIABILITÉ DE L'ÉLÉMENT ET MESURES DE SAUVEGARDE IV.1. Viabilité de l'élément d) Modes de reconnaissance publique (niveaux local, national, international) Documentation / éléments bibliographiques/ inventaires déjà réalisés : Quelques sites internet consacrés à la cabrette Journaux, magazines Mesures de sauvegarde et de reconnaissance Deux maisons présentent plus largement le terroir aubracien et son patrimoine culturel et musical au grand public : la Maison de l'Aubrac, à Aubrac (Aveyron), et la Maison de la Cabrette, ouverte en juillet 2014 à Cantoin (Aveyron). Les musiciens de l'association Cabrettes et Cabrettaïres investissent occasionnellement des lieux mythiques de leur histoire, comme pour les bals organisés au Balajo en 2010 et 2011, Eglise St Roch 2011 et 2015, Olympia 2010 et 2015, La Cigale, etc. L’Amta, Agence des Musiques des Territoires d’Auvergne, travaille depuis trois décennies à collecter et valoriser le patrimoine oral des espaces qui composent l’Auvergne, avec la musique pour domaine de prédilection. AMTA collectage et enquêtes de terrain. En 2009, des acteurs culturels du secteur des Musiques et Danses Traditionnelles du Massif Central se sont réunis afin de mettre en place un réseau permettant de renforcer le travail de collectage et de soutien à la création à un niveau interrégional. Impliquant 7 partenaires sur 4 régions (Auvergne, Bourgogne, Languedoc Roussillon et Limousin), ce projet, s’appuyant sur des méthodes de travail très collaboratives, reposait sur des porteurs qui coordonnaient les actions au niveau régional et interrégional. De nombreuses actions ont été menées autour de la thématique globale de la Bourrée (en comprenant danse, musique et langue) : collectages, numérisation, création d’outils de communication, résidences de création, structuration du secteur, exposition, édition d’un ouvrage somme… il s’est agit de fédérer un maximum de personnes (artistes, acteurs culturels, habitants de territoires, élus…) autour de la notion d’identité portée par ce patrimoine vivant et riche que sont les musiques et danses du Massif Central.23 LA MAISON DE LA CABRETTE ET DES TRADITIONS DE L'AUBRAC La cabrette, cornemuse des Auvergnats, dispose de sa Maison rassemblant plus de 300 instruments, dont des pièces rares du 18ème siècle, et des films uniques tournés par Jean-Dominique Lajoux, photographe, réalisateur de cinéma et ethnologue, sur les métiers d’autrefois et sur le monde paysan de l’Aubrac des années 1960 - 1970. Des expositions temporaires ont aussi lieu : telle celle du mois d’avril 2015 où une importante collection d’accordéons a été présentée dans la salle de projection mais aussi des expositions de cornemuses du monde entier (Russe, Allemande, Egyptienne, etc.) et sur la fabrication de l'instrument. Cette maison qui ne s’appelle pas musée, car elle se veut un lieu d’une culture vivante, a pour but de conserver et de présenter le patrimoine musical du Massif Central et en particulier de rassembler dans un lieu public les nombreux acteurs qui ont crée la dite culture auvergnate et faire en sorte de garder et transmettre l'héritage. Le tout est organisé dans un lieu accueillant, sous la conduite du conservateur, facteur et joueur de cabrette, Jean-Louis Claveyrole. Existence de diplômes d’État (DE et CA) de musique traditionnelle et de classes de musique traditionnelle dans les conservatoires à rayonnement départemental ou régional. 23Massif Central langues, musiques et danses traditionnelles L'association CABRETTES ET CABRETTAÏRES dont le dessein est d'œuvrer pour la sauvegarde et l'illustration du précieux patrimoine instrumental, former de jeunes musiciens et maintenir la fabrication de la Cabrette selon la tradition. Elle conserve, restitue et transmet se patrimoine, cette richesse aux nouvelles générations. La pratique instrumentale induit la fabrication des instruments de musique.
V. PARTICIPATION DES COMMUNAUTÉS, GROUPES ET INDIVIDUS
DONNÉES TECHNIQUES Dates et lieu(x) de l’enquête : 2013-2018, Massif Central et région parisienne. LETTRES DE RECOMMANDATION Auteur de la première lettre Auteur de la seconde lettre CONDITIONS GÉNÉRALES L'inscription d'un élément à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France n'est pas de droit. Elle n'ouvre droit à aucune subvention. Les auteurs de la demande d'inscription de l'élément à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France déclarent : - que le(s) communauté(s) et/ou le(s) groupe(s) ou, le cas échéant, le ou les individu(s) concerné(s) ont participé et donné leur consentement libre préalable et éclairé à l'inscription ; - avoir pris connaissance que les informations et documents soumis sont susceptibles d'être publiés ; - qu'ils disposent de tous les droits, licences, consentements et autorisations nécessaires pour procéder à l'inscription de l'élément.
Paris, le 3 juillet 2018 Victor LAROUSSINIE |