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Fabriquer une anche

L'anche est l'âme de la Cabrette; sa fabrication requiert une attention particulière. Il existe très peu de facteur d'anche de Cabrette, nous espérons que cet ouvrage permettra de susciter des vocations.

Fabriquer un anche...
 

Prix : 15 € (frais de port compris)
anche 3

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Préface

D'après le dictionnaire étymologique d'Albert DAUZAT (Larousse Paris), le mot "anche" apparaît à la fin du XVI siècle chez RONSARD. Il signifie d'abord tuyau puis "embouchure à vent". Il provient du germanique ankja (ancien haut allemand ancha) "jambe" et "tuyau" (cf. tibia, devenu "flûte" en latin). Le mot paraît s'être introduit en français par les dialectes de l'ouest où anche signifie encore "conduit".

Il y a deux grandes familles d'anches : Les anches simples et les anches doubles. La première manufacture d'anches a été fondée en 1885 par Henri Selmer, suivi de Eugène Van Doren en 1905 qui était alors petite clarinette à l'Opéra de Paris. Doté d'une très grande habilité dans l'art de la fabrication de l'anche, il rendait ses collègues envieux par le son de sa clarinette. Autrefois, chaque instrumentiste, chaque Cabrettaïre fabriquait ses anches à la main avec plus ou moins d'habileté.

La fabrication d'une anche requiert de l'entraînement, une délicate précision dans le maniement des outils et beaucoup de patience. Cela entraîne aussi nombre de beuglements d'exaspération, d'agacement, des grincements de dents et le supplice de l'âme !
La meilleure anche est celle que vous obtiendrez avec l'expérience. Chaque pied, qu'il soit natif d'un même facteur ou non, est unique et par conséquent chaque anche est unique. C'est la raison pour laquelle, il est parfois nécessaire de réaliser plusieurs anches pour que le mariage soit parfait et laisser la place à la part des anges…

Victor Laroussinie